sexta-feira, 26 de abril de 2013

Jornal do Vaticano
Futura Cúria, velho projecto


(Texto em francês e inglês)

Journal du Vatican / Future curie, vieux projet


Sandro Magister

Le document date de 1931. Il a eu pour auteur un cardinal néerlandais. Les réformes que l'on attend y figuraient déjà toutes. Et même les critiques étaient semblables à celles d'aujourd'hui, sinon plus dures

CITÉ DU VATICAN, le 25 avril 2013 – Une curie qui serait «plus représentative et plus collégiale». Une curie qui comporterait «davantage de dialogue dans les deux sens, dans le cadre d’une organisation moderne et efficace». Une curie qui réaliserait une pleine «revalorisation du ministère épiscopal». Une curie où il y aurait «surtout, moins d’Italiens».

Il semblerait que les points qui précèdent constituent le programme de cette réforme de la curie du Vatican que le pape François a mise en chantier – notamment en constituant un groupe de huit cardinaux chargés de le conseiller – afin d’appliquer les indications formulées, lors des congrégations générales qui ont précédé le conclave, par les cardinaux qui l’ont élu.

En réalité, ce programme n’est pas la réponse aux dysfonctionnements qui ont été mis en évidence à la curie, de manière dramatique, au cours du pontificat de Benoît XVI.

C’est un programme plus ancien. Beaucoup plus ancien. Il est carrément antérieur de trente ans au concile Vatican II.

Pour mieux se rendre compte que les problèmes de la curie romaine et les critiques qu’elle suscite ne sont pas apparus sous le pontificat du pape Joseph Ratzinger, il suffit de feuilleter un ouvrage qui a été publié récemment : des Mélanges offerts à l’historien jésuite Marcel Chappin pour son 70° anniversaire et publiés sous la direction des professeurs Paul van Geest, un Néerlandais, et Roberto Regoli, un Italien.

En effet l’ouvrage en question, édité par les Archives Secrètes du Vatican dont Chappin a été vice-préfet au cours de ces dernières années, contient une contribution curieuse et intéressante due à Hans de Valk. Elle analyse un document anonyme rédigé en 1931 et ayant pour titre «De quibusdam rebus in ecclesiastico regimine emendandis»: «Quelques points qu’il faudrait améliorer dans le gouvernement de l’Église».

Il s’agit d’un texte d’une vingtaine de pages qui a été retrouvé par les universitaires dans certaines archives ecclésiastiques (y compris les Archives Secrètes du Vatican) sous la forme d’une version en latin et d’une autre en allemand. Il porte la signature de «Paulus Bernardus a S. Catharina», un pseudonyme derrière lequel se cacherait – toutefois les preuves à ce sujet ne sont pas définitives – le Néerlandais Willem Marinus van Rossum (1854-1932, photo), rédemptoriste, qui fut créé cardinal par Pie X en 1911 et fut préfet de «Propaganda Fide» sous les pontificats de Benoît XV et de Pie XI.

«Les propositions de réforme de la curie – écrit de Valk dans son essai – sont aussi vieilles que les sept collines» de Rome. Et en effet, avant d’analyser le document de 1931, il rappelle que, déjà au début du XXe siècle, il y avait eu une floraison de programmes de réforme de la curie. Et il souligne que ceux-ci provenaient de milieux aussi bien progressistes que traditionalistes.

Le portrait de la hiérarchie ecclésiastique que fait apparaître le document de 1931 est impitoyable. Voici comment de Valk en fait la synthèse:

«Dans la majorité des cas, les évêques, au lieu d’être ces caractères forts dont on a besoin aujourd’hui, au lieu d’être des personnalités dynamiques et actives, sont effectivement médiocres, tout en étant en même temps des hommes pieux et religieux, et même moins que médiocres pour certains d’entre eux. Il y en a qui sont apathiques, timides, indolents ou vaniteux ; d’autres sont conformistes, bureaucrates ou introvertis; beaucoup d’entre eux sont des administrateurs maladroits et ignorants. […] Parfois, c’est la totalité de l’épiscopat d’un pays qui ressemble à une collection d’estropiés».

Dans une note, De Valk reproduit le texte original en latin, qui est encore plus coloré:

«Aliquando autem totus episcopatus alicuius nationis ita est compositus, veluti si coecorum, claudorum et infirmorum omne genus esset refugium».

Et il ajoute que «le problème est aggravé par la tendance du Saint-Siège à nommer des prélats qui ne sont qu’obéissants et conciliants».

Le portrait que le document fait du collège cardinalice est tout aussi impitoyable. Voici ce qu’écrit de Valk:

«En ce qui concerne les cardinaux, qui constituent le sénat de l’Église et sont les électeurs du pape, la situation est encore pire, particulièrement dans le cas de ceux qui travaillent à la curie romaine. Le sacré collège contient trop de prélats insignifiants qui sont parvenus à ce rang parce que jamais ils n’ont posé de questions embarrassantes. Le mérite de beaucoup d’éminences n’est pas de posséder une expérience pastorale ou une culture remarquables, mais d’avoir travaillé pendant très longtemps dans un service du Vatican. Sans aucune connaissance réelle du monde ou de la vie de l’Église universelle, ils sont de toute façon promus automatiquement et placés à des postes de commandement bien supérieurs à leurs modestes talents».

Le nombre excessif d’Italiens présents à la curie fait l’objet d’une critique particulièrement féroce. Voici ce que note de Valk:

«Près de la moitié des cardinaux et la grande majorité des membres de la curie sont des Italiens, comme si le Saint-Esprit avait une nette préférence pour la nation italienne («veluti si solos Italos Spiritus Sanctus dignos invenerit ut eos tamquam S. Pontificis et proximos consultores et electores illustraret»). Cela ne fa it qu’aggraver le problème, parce que même si les Italiens peuvent avoir beaucoup de talents, ils ne sont certainement pas réputés pour leurs compétences en matière d’organisation. Ce fait est, pour l’Église universelle, à la fois une insulte et une injustice. Les quelques excellents prélats étrangers présents à la curie sont l’exemple de ce que pourrait être une alternative».

Le document de 1931 n’épargne pas même les souverains pontifes, puisqu’il affirme que «depuis le XIXe siècle le trône pontifical a été orné d’une série de papes médiocres, à la possible exception de Léon XIII».

Mais, face à ce tableau, quelles sont les propositions de réformes définies par «Paulus Bernardus» ou plutôt (peut-être) par le cardinal van Rossum?

Voici ce qu’en dit de Valk, à propos des évêques:

«Il est nécessaire d’apporter des changements radicaux au système de recrutement ou d’élection [des évêques et des cardinaux]. La nomination des évêques ne devrait pas être confiée exclusivement au Saint-Siège, où les candidats sont généralement peu connus, alors que les informations recueillies sont souvent tendancieuses ou peu dignes de foi».

Et à propos des cardinaux:

«Afin de souligner le caractère universel de l’Église, il faudrait que le sacré collège soit rendu plus international et que le nombre d’Italiens y soit réduit de manière drastique. Le caractère international de la curie romaine devrait être développé, il faut supprimer ce que l’on appelle les fonctions cardinalices. Seuls les véritables princes de l’Église, connus pour leurs éminentes qualités, devraient être élevés à la pourpre; c’est-à-dire des hommes cultivés, pieux et pleins de zèle, qui connaissent le monde, des experts, bien informés et donc capables d’agir comme de vrais conseillers du pape».

En ce qui concerne le gouvernement de l’Église universelle, le rédacteur anonyme du document se plaint de ce que «le pape, le secrétaire d’état ou son substitut décident en dernier ressort de tout, ce qui fait qu’ils sont confrontés à une quantité de travail qu’il est humainement impossible d’accomplir. Si l’on ajoute à ce fait l’augmentation constante du nombre de questions à traiter et la propension excessive au secret, cela ne peut conduire qu’à du retard dans la gestion des affaires, y compris les plus urgentes».

Parmi les remèdes, le document de 1931 exprime le souhait qu’«une place plus grande soit faite à l’ancien système du gouvernement collégial».

D’autre part, la curie devrait être enrichie d’«experts sélectionnés au niveau international, de manière à pouvoir agir ou réagir avec rapidité; de nouveaux canaux de communication seraient ouverts, pour éviter que ne parviennent au Saint-Siège que des informations partielles et tendancieuses. Si l’on procède ainsi, l’évolution des affaires de l’Église universelle peut être pilotée de plus près et il pourra être plus facile de communiquer avec les évêques, en les guidant et en les mettant en garde si nécessaire».

Il s’agit là de propositions de réforme qui remontent désormais à plus de quatre-vingt ans. Le concile Vatican II a fait siennes quelques unes d’entre elles.

De son côté, de Valk écrit que, par leurs restructurations de la curie romaine, Paul VI en 1967 et Jean-Paul II en 1988 «ont accompli beaucoup de ces réformes» souhaitées dans le document de 1931.

Beaucoup mais pas toutes. Est-ce le pape François qui va réaliser celles qui manquent?

Le livre:

«Suavis laborum memoria. Chiesa, Papato e Curia Romana tra storia e teologia. Scritti in onore di Marcel Chappin SJ per il suo 70° compleanno», sous la direction de Paul van Geest – Roberto Regoli, Archives Secrètes du Vatican, Cité du Vatican, 2013, 618 pp., 35,00 euros.

Aux pages 183-205 de l’ouvrage se trouve l’essai de Hans de Valk dans la langue d’entrée, sous le titre : «'Some matters that should be improved in the government of the Church'. A remarkable Proposal for the Reform of the Roman Curia, 1931».


xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx


Vatican Diary / Future curia, old project

The document is from 1931. Its author may have been a Dutch cardinal. The reforms that are awaited were already all there. And the criticisms were also the same as today, if not tougher

Sandro Magister

VATICAN CITY, April 25, 2013 – A curia with «more representation and a more collegial government.» A curia with «dialogue and bi-directional communications in a modern and efficient organization.» A curia with a full «re-evaluation of the episcopal office». A curia with «above all: fewer Italians.»

These would seem to be the lines of action of that reform of the curia which Pope Francis has set in motion – including through the constitution of a group of eight cardinal advisors – to apply the indications of the cardinals who elected him, formulated in the general congregations that preceded the conclave.

In reality, this program is not a response to the curial dysfunction that manifested itself in a dramatic way during the pontificate of Benedict XVI.

It is an older program. Much older. From thirty years before even Vatican Council II.

To understand better how the problems and criticisms of the Roman curia did not emerge with pope Joseph Ratzinger, it is enough to leaf through a recently published book, a miscellany in honor of the Jesuit historian Marcel Chappin for his 70th birthday, edited by the professors Paul van Geest, Dutch, and Roberto Regoli, Italian.

The work in question, in fact, published by the Vatican Secret Archive of which Chappin was vice-prefect in recent years, hosts a curious and interesting contribution from Hans de Valk that analyzes an anonymous document compiled in 1931 and entitled «De quibusdam rebus in ecclesiastico regimine emendandis»: «Some matters that should be improved in the government of the Church.»

It is a text of around twenty pages that scholars found in certain ecclesiastical archives (including the Vatican Secret Archive) in Latin and German versions, bearing the signature of «Paulus Bernardus a S. Catharina,» a pseudonym believed to conceal – although the proofs are not definitive – the Dutch Willem Marinus van Rossum (1854-1932, in the photo), a Redemptorist, made a cardinal by Pius X in 1911 and prefect of «Propaganda Fide» with Benedict XV and Pius XI.

«Proposals for a reform of the curia, however» – de Valk writes in his essay – «are as old as the seven hills» of Rome. And in effect, before analyzing the document from 1931, he recalls how already at the beginning of the twentieth century there had blossomed programs for the reform of the curia. And he emphasizes how they came from both progressive and traditional circles.

The depiction of the ecclesiastical hierarchy that emerges from the document of 1931 is merciless. Here is how de Valk summarizes it:

«Most of the bishops, instead of being the strong characters presently needed, dynamic and active personalities, even if indeed pious and religious men are in effect at the same time mediocre, or even below mediocrity. Some are apathetic, timid, indolent or vain; others are conformists, bureaucrats or introverts; many are ignorant and clumsy administrators. […]. Sometimes the whole episcopate of a country looks like a bunch of cripples».

De Valk reproduces in a footnote the original Latin, which is even more colorful:

«Aliquando autem totus episcopatus alicuius nationis ita est compositus, veluti si coecorum, claudorum et infirmorum omne genus esset refugium.»

And he adds that «the problem is aggravated by the Holy See’s tendency to appoint only obedient and complacent prelates.»

Just as merciless is the depiction that the document makes of the college of cardinals. De Valk reports:

«As for the cardinals, the senate of the Church and the electors of the pope, here the situation is even worse, particularly in the case of those attached to the Roman curia. The sacred college contains too many non-entities who have reached their rank by never asking awkward questions. The merit of many eminences is not their excellent pastoral experience or learning, but that of having staffed a Vatican desk for a very long time. Without any real knowledge of the world or the life of the universal Church, they are nevertheless automatically promoted and placed in executive jobs far above their modest talents.»

Particularly ferocious is the criticism of the excessive Italian composition of the curia. De Valk reports:

«Almost half of the cardinals and the great majority of the curial ones are Italians, as if the Holy Ghost had a distinct preference for the Italian nation («veluti si solos Italos Spiritus Sanctus dignos invenerit ut eos tamquam S. Pontificis et proximos consultores et electores illustraret»). This only aggravates the matter, for even if Italians may have many talents, they are certainly not noted for their organizational skills. For the universal Church, this is at the same time both an insult and an injustice. The few excellent foreign prelates present in the curia are examples of what the alternative might look like.»

The document of 1931 does not spare even the pontiffs, seeing that «since the nineteenth century the papal throne has been graced by a series of mediocre popes with the possible exception of Leo XIII.»

But in the face of this picture, what are the proposals for reform delineated by «Paulus Bernardus,» that is (perhaps) Cardinal van Rossum?

Here is how de Valk presents them, for the bishops:

«Radical changes are needed in the system of recruitment or election [of the bishops and cardinals]. The appointment of bishops should not be left exclusively to the Holy See, where generally the candidates are little known, while the information provided is often biased or unreliable.»

And for the cardinals:

«To emphasize the universal character of the Church, the sacred college should be internationalized by spreading its membership more evenly, while the number of Italian cardinals needs to be reduced drastically. The international character of the Roman curia as a whole should be promoted. Next, the so-called 'loca cardinalitia' must be abolished. Only real princes of the Church, known for their outstanding qualities, should be raised to the scarlet: that is, learned, pious and zealous men, who know the world, are experienced, well-informed and therefore able to act as real counsel to the pope.»

As for the governance of the universal Church, the anonymous drafter of the document complains that «the pope, the secretary of state or his substitute decide everything, thus providing them with a workload humanly impossible to finish. Combined with the ever-growing amount of business and the exaggerated propensity for secrecy, this can only result in delaying even the most urgent affairs.»

Among the remedies, the document of 1931 expresses the hope that «more space, therefore, should be given to the time-honoured system of the collegial govermnent.»

Moreover, the curial staff «should be increased by adding internationally selected experts, so that they can act and react quickly; new channels of communication will be opened up as well, to prevent that only one-sided and biased information reaches the Holy See. In this way, the state of affairs in the universal Church can be monitored more closely and it will be easier to communicate with the bishops, leading and admonishing them if necessary.»

This is a matter of proposals for reform that now date back to more than eighty years ago. Vatican Council II made some of them its own.

For his part, de Valk writes that Paul VI in 1967 and John Paul II in 1988 with their restructurings of the Roman curia «have indeed carried out several of these reforms» called for in the document of 1931.

Many, but not all. Will it be Pope Francis who realizes those which are lacking?

The book:

«Suavis laborum memoria. Church, Papacy, Roman Curia between History and Theology. Essays in honor of Marcel Chappin SJ on His 70° Birthday», edited by Paul van Geest – Roberto Regoli, Archivio Segreto Vaticano, Città del Vaticano, 2013, pp, 618, euro 35.00.

Pages 183-205 of the book with the essay by Hans de Valk are entitled: «'Some matters that should be improved in the government of the Church.' A remarkable proposal for the reform of the Roman curia, 1931.»





quinta-feira, 25 de abril de 2013

Cerca de 15 mil prefeitos recusam
celebrar «casamentos» de invertidos


O porta-voz da organização Prefeitos pela Infância («Maires pour l’Enfance»), Franck Meyer, assegurou que pelo menos 14 900 prefeitos franceses recusarão «celebrar matrimónios entre duas pessoas do mesmo sexo», perante a possível aprovação em França.

O matrimónio civil entre um homem e uma mulher é ameaçado pelo projecto de lei do «matrimónio para todos», promovido pelo governo socialista de François Hollande, assim como a adopção por parte de casais de invertidos.

Em declarações à imprensa, Franck Meyer, também prefeito de Sotteville-sous-le-Val, no Norte da França, assinalou em 5 de Abril que «é ilusório pensar que a mobilização dos (prefeitos) eleitos irá parar se a lei for aprovada».

«Como cidadãos, as autoridades eleitas não ficarão de braços cruzados. Alguns de nós já anunciaram a sua renúncia no caso da adopção da lei. Outros dizem que se negarão a casá-los», advertiu.





terça-feira, 23 de abril de 2013

Vaticano: Papa critica
«arrivistas» na Igreja

O Papa Francisco alertou hoje no Vaticano para o que denominou como «arrivistas» na Igreja, convidando os católicos a serem «humildes, pobres e mansos».

«Nas comunidades cristãs há estes arrivistas, não? Procuram o seu e, consciente ou inconscientemente, fingem para poder entrar (na Igreja), mas são ladrões e salteadores», disse, na homilia da missa que celebrou na capela da Casa de Santa Marta.

Segundo o Papa, estas pessoas «roubam a glória a Jesus» por procurarem «a sua própria glória», numa religião «de negócio», em que as pessoas apenas se elogiam umas às outras.

«Estes não entraram pela verdadeira porta: a porta é Jesus e quem não entra por esta porta engana-se», observou.

Francisco apresentou as «bem-aventuranças» como a marca distintiva da vida dos católicos e deixou um pedido directo a cada um dos presentes: «Sê humilde, pobre, manso, justo».

«Alguém poderá dizer: ‘Padre, você é fundamentalista’. Não, isto é simplesmente o que disse Jesus: ‘Eu sou a porta’, ‘eu sou o caminho’, para dar-nos a vida», acrescentou.

Para o Papa argentino, esta é uma porta que «não engana, não é falsa» e mostra a verdade «com ternura, com amor».

«Por vezes (a porta) está fechada: nós estamos tristes, desolados, temos problemas em bater à porta. Não procuremos portas que parecem mais fáceis, mais confortáveis, mais à mão, mas sempre esta: Jesus», acrescentou.

Francisco considerou, por isso, que é necessário rejeitar a «tentação de procurar outras portas ou janelas para entrar no Reino de Deus», porque todos os que procuram «entrar pela janela» são «ladrões e salteadores».

Neste contexto, prosseguiu, quem quer «fazer proveito para si próprio» é alguém que «quer sair» da Igreja.





segunda-feira, 22 de abril de 2013

Há 50 anos
O Papa João XXIII alerta os jovens
portugueses para «os graves perigos»
da humanidade


O Papa escreveu uma mensagem aos jovens portugueses onde os alerta para os «graves perigos» dos homens, a ponto de esquecerem «a sua origem e o seu fim».


O Papa escreveu uma mensagem aos jovens portugueses onde os alerta para os «graves perigos» dos homens, a ponto de esquecerem «a sua origem e o seu fim».

A mensagem lida no dia 21 de Abril de 1963, no antigo Estádio José Alvalade, no grande encontro da juventude que reuniu mais de 50 mil jovens católicos, referia também que existia um sentimento de alegria «pelo interesse» dos jovens por «aprofundar o estudo da doutrina social da Igreja» e pela solicitude em fazê-la «penetrar, como fermento vivificante, nas estruturas da sociedade».

Na celebração do encontro de jovens, presidida pelo Cardeal-Patriarca de Lisboa, D. Manuel Gonçalves Cerejeira, o prelado afirma que «juventude que escolhe Deus é promessa de ideal heróico na fidelidade à verdade, ao bem, à justiça, ao amor» (Revista Estudos, órgão do Centro Académico de Democracia Cristã, Maio de 1963, N.º 417).

O Cardeal Cerejeira revelou também aos milhares de jovens que a Igreja e Portugal reviam-se na juventude «com orgulho» porque ambos [Portugal e a Igreja] a formaram, «um na sua ascendência histórica, outra na sua alma». E acrescenta: «Ao contemplar esta juventude nova, os dois repetem: como é bela».

Quando o episcopado português convocou os jovens para o encontro, convidando-os «à aventura heróica» da construção dum Portugal «mais rico, mais humano, mais cristão», a juventude respondeu afirmativamente o que levou D. Manuel Gonçalves Cerejeira a declarar: «E vós, ó nova Ala dos Namorados, puseste-vos em marcha, enchendo todos os caminhos de Portugal, para vir responder… os novos escolhem Deus».

No encontro magno da juventude portuguesa, o cardeal patriarca pediu também aos jovens para bendizerem a ciência que «repensa o pensamento de Deus, tudo o que foi criado é imagem do Verbo». Se o mundo «fosse absurdo, obra do acaso cego e arbitrário, sem inteligência criadora e ordenadora, como poderia a própria ciência existir?», questionou e acrescentou de seguida: «a ciência, ainda quando não afirma Deus, supõe-no».

Ao fazer referência ao pensamento moderno que se foi «afastando progressivamente de Deus», desde «Kant a Karl Marx, acabando no niilismo intelectual e moral do materialismo», o bispo de Lisboa realça: «o ateísmo nega Deus, mas igualmente a pessoa humana».

Em relação ao mundo do trabalho, o prelado português disse aos jovens que «não vos bastará ser cristãos fervorosos; será preciso que sejais também cientificamente competentes, tecnicamente capazes e profissionalmente peritos».

A «maior parte» da juventude de «todos os países do mundo» procura «em Deus luz de orientação, segurança de doutrina, paz de consciência, justiça e caridade difundidas em qualquer ordem e sector da convivência humana», escreveu o Papa. Por sua vez, D. Manuel Gonçalves Cerejeira disse à juventude presente no antigo Estádio de Alvalade que esta, ao escolher Deus, «salva ao mesmo tempo, a razão, a esperança e a liberdade».





quinta-feira, 18 de abril de 2013

Declaração do Comité de Tradução
e Direitos Linguísticos do PEN Internacional
sobre a proposta
de estandardização internacional
da língua portuguesa



O Comité de Tradução e Direitos Linguísticos (CTDL) do PEN Internacional foi solicitado a comentar o Acordo entre os Estados de língua portuguesa empenhados num programa de estandardização ortográfica (Acordo Ortográfico de 1990/AO 1990). Esse pedido para examinar as alterações propostas foi iniciado pelo Centro português do PEN, cujos membros se opõem maioritariamente à estandardização internacional proposta. O encontro do CTDL em Barcelona (4-6 de Junho de 2012) expressou uma grande simpatia pela posição do PEN português e pediu que o Acordo internacional fosse examinado. Deve ser dito que muitos outros escritores, figuras públicas e linguistas questionam igualmente se as tentativas de aproximação de um Português estandardizado e universal serão uma boa ideia.

A história de tais tentativas no mundo lusófono apenas demonstrou quão difícil é tal questão. Em anexo com tentativas anteriores é adicionado no final do texto. Mais do que uma vez essas tentativas fracassaram.

Em comparação com a história recente de outras línguas internacionais, pode ver-se também que a ideia de estandardização além-fronteiras tem sido rejeitada mais vezes do que aceite.

Aparentemente, as duas forças condutoras por detrás do plano de estandardização do Português são de natureza administrativa e comercial. Se assim é, trata-se de fracos pontos de partida que podem prejudicar seriamente a língua portuguesa. Uma língua não é, primariamente, um instrumento administrativo ou comercial. Estes aspectos equivalem a actividades superficiais e utilitárias que requerem o que poderia chamar-se dialectos simplificados, tangenciais à língua viva. Uma língua viva favorece a criatividade, a imaginação, a iniciativa científica; ela adapta-se ao mundo real no qual vivem pessoas com as suas múltiplas diferenças e particularidades.

Tentar centrar uma língua em prioridades administrativas e/ou comerciais é enfraquecê-la ao atacar a sua complexidade e criatividade inata a fim de promover métodos burocráticos de natureza pública e privada.

No que diz respeito aos precedentes históricos, não é claro que essa iniciativa seja o resultado de uma reflexão clara sobre experiências ocorridas noutros lugares. Por exemplo, é amplamente aceite o facto de a tentativa centralizante, ao longo de vários séculos, para criar e manter um Francês universal, como foi levada a cabo em Paris, teve o efeito de alienar, a longo prazo, as populações em relação a essa língua sempre que era oferecida uma alternativa através de outras línguas mais abertas à criatividade local. Um resultado negativo prático foi um efeito de refrear a criação natural de vocabulário, seguido de uma retracção do vocabulário. A força motriz da língua francesa hoje em dia, com origem em todas as suas bases pelo mundo fora, é de tender para uma inclusão das diferenças na língua. O resultado é a possibilidade crescente de uma atmosfera nova e muito positiva em torno do Francês, por exemplo em África.

No que toca ao Inglês, houve tentativas equivalentes para uma aproximação universal no tempo do Império Britânico. Contudo, a força das regiões anglófonas (situação similar à do Português) levou a que tais regras tivessem sido quebradas tanto internacional como naturalmente. A força do Inglês actual é amplamente atribuída à sua abertura face às diferenças – a diferentes gramáticas, ortografias, palavras e, na realidade, significados. Uma das características mais positivas de qualquer língua internacional é o facto de palavras, ortografias, gramática, frases e sotaques assumem significados assaz diferentes como resultado de experiências locais ou regionais. Estas diferenças fazem frequentemente o seu caminho para além das fronteiras e são absorvidas por outras regiões anglófonas. É a natureza competitiva, independente e divergente das regiões inglesas que se tornou na marca distintiva da sua força – a sua criatividade quer na ciência, na literatura, no negócio ou, de facto, nas ideias. Existem tentativas constantes de «normalizar» ou «centralizar», tais como a norma estilística de Chicago. Contudo, tais tentativas, mais do que qualquer outra coisa, vão ao encontro das forças reais das línguas.

Exactamente o mesmo argumento poderia ser apontado para explicar a força crescente do espanhol como língua internacional. São precisamente as diferenças locais, nacionais e hemisféricas dentro da língua espanhola que lhe conferem uma força crescente. As diferenças nutrem-se mutuamente. A criação do Dicionário da Real Academia Espanhola, em cooperação com as Academias de língua espanhola em todo o mundo, tinha como objectivo incluir todas essas diferenças. Neste sentido, a tendência para uma celebração das diferenças dentro da língua espanhola foram paralelas à mesma abordagem, adoptada pelos maiores dicionários da língua inglesa.

Tanto quanto podemos ver, não há nada na iniciativa portuguesa que faça mais do que limitar a força natural da língua, tentando limitar a sua criatividade através de um colete-de-forças de regras burocráticas. Por exemplo, ao propor essa estandardização como requisito para os manuais escolares, as autoridades estarão efectivamente a limitar a criatividade de escritores em muitas partes do mundo lusófono. Tão pouco existe qualquer indicação de que tal estandardização conduza a um aumento no comércio dos livros entre as várias partes do mundo lusófono.

Finalmente, deveria ser sublinhado o facto de terem sido feitas numerosas excepções à proposta de estandardização, criando assim um conjunto de contradições linguísticas burocráticas que interferem com a configuração das diferenças que é real, original e criativa.

Estamos desapontados pelo facto de as autoridades que, qualquer que seja o seu poder, não possuem real competência em relação ao modo como as línguas vivem e crescem, tentarem limitar a força do Português ao imporem regras artificiais destinadas a minar a força de todas as línguas – ou seja, a sua capacidade de se reinventarem constantemente. Para isto, uma simples aceitação de uma diversidade de abordagens, habitualmente emergindo de diferentes regiões, é essencial. Duvidamos muitíssimo que essa proposta de estandardização produza outros efeitos para além de burocratizar os textos usados nas escolas, separando assim os alunos da real criatividade da língua portuguesa, nos planos regional e internacional.

Notas para os editores:

O PEN Internacional celebra a literatura e promove a liberdade de expressão. Fundado em 1921, a nossa comunidade global de escritores compreende hoje 144 Centros em mais de 100 países. Os nossos programas, campanhas, iniciativas e publicações ligam entre si escritores e leitores em prol de uma solidariedade e cooperação globais. O PEN Internacional é uma organização não-política e detém um estatuto consultivo nas Nações Unidas e na Unesco.

Para mais informações e para solicitar entrevistas contactar p.f. a nossa secção de imprensa:

penoffice@pen-international | press@pen-international.org
| + 44 (0) 20 7405 0338.

Ou contactar a nossa Directora Executiva Laura McVeigh:
+44 (0)7824640527

www.pen-international.org | @pen_int

ANEXO
· 1911: Primeira reforma ortográfica em Portugal.
· 1931: Acordo Ortográfico entre Portugal e o Brasil. Não implementado.
· 1943: A primeira reforma ortográfica do Brasil é delineada no Vocabulário Ortográfico da Língua Portuguesa pela Academia das Letras em Lisboa e no Formulario Ortográfico pela Academia Brasileira de Letras.
· 1943: Acordo Ortográfico entre os dois países.
· 1945: Acordo de 1943 ratificado em Portugal mas rejeitado pelo Congresso brasileiro. O Brasil continua com o Formulário Ortográfico.
· 1971: Reforma ortográfica rasante no Brasil.
· 1973: Portugal segue o Brasil ao abolir acentos nas sílabas não tónicas.
· 1975: Início de um novo acordo planeado, mas suspenso devido á situação política em Portugal.
· 1986: O Brasil convida os outros seis países lusófonos, Angola, Cabo Verde, Guiné-Bissau, Moçambique, Portugal e São Tomé e Príncipe para uma reunião no Rio de Janeiro para tratar dos restantes problemas. Planeia-se uma reforma radical por todas as partes, intitulada Bases Analíticas da Ortografia Simplificada da Língua Portuguesa de 1945; renegociadas em 1975 e consolidadas em 1986. Mal recebida pelos media e pelo público tanto no Brasil como em Portugal e subsequentemente abandonada.
· 1990: Chega-se a um novo Acordo Ortográfico entre o Brasil, Portugal e os outros países lusófonos. Este Acordo privilegia os critérios fonéticos em desfavor dos etimológicos. Inicialmente previsto para entrar em vigor em Janeiro de 1994, porém não é ratificado por todas as partes envolvidas e consequentemente não entra em vigor.
· 1998: É redefinida a data do projecto de 1990.
· 2004: Um encontro em São Tomé cria um novo Protocolo, chamado Protocolo Modificativo, que estabelece que são necessários apenas 3 signatários para se alcançar um acordo. O Brasil ratifica o diploma de 1990. Timor-Leste, recentemente independente (2002), assina o Acordo.
· 2006: O Brasil, Cabo Verde, São Tome e Príncipe ratificam o Protocolo Modificativo de 2004.
· 2008: Portugal ratifica o Protocolo Modificativo.
· 2009: A reforma ortográfica de 1990 entra em vigor no Brasil.
· 2010: Todos os países lusófonos ratificaram o Acordo excepto Angola e Moçambique. É estabelecido um período de transição em Portugal, terminando em 2015. As escolas principiam a implementar o Acordo no ano académico de 2011/2012.
· 2012: Embora o governo de Moçambique aprovasse o Acordo, o Parlamento não o ratificou. Tal ratificação é necessária para uma entrada em vigor. Angola ainda debate o Acordo e não o ratificou.





terça-feira, 16 de abril de 2013

«Graças a Deus, sou ateu!»

Heduíno Gomes

O surrealista pessoal do Cachimbo de Magritte, com a superioridade intelectual que lhe conhecemos (é pena ser tão pouco aproveitado!), ostenta em epígrafe que o blogue «Não tem uma ideologia e desconfia de ideologias.»

Mas, ao mesmo tempo, esse pessoal diz-se — superiormente — liberal.

Então em que ficamos? O liberalismo é ou não uma ideologia? Têm ideologia ou não? Só terão ideologia quando lhes convém para se dizerem liberais?

Ou o liberalismo será apenas assim uma coisa como ser sportinguista, benfiquista ou alpinista. Não será um sistema de ideias — filosófico, político e económico, entre outras coisas — ?

É que, com o demagógico e primário conceito de ideologia que utilizam, até parecem aqueles ateus que dizem «Graças a Deus, sou ateu!»




segunda-feira, 1 de abril de 2013

PEN Internacional condena
por unanimidade
o Acordo Ortográfico


Teresa Salema Maria do Sameiro Barroso

Foi aprovada por unanimidade no 78.º Congresso do PEN Internacional, que reuniu na Coreia delegações de 87 Centros de todo o mundo entre 9 e 15 de Setembro de 2012, uma resolução do Comité de Tradução e Direitos Linguísticos (CTDL) que manifesta uma evidente preocupação pela ameaça à língua portuguesa representada pelo Acordo Ortográfico de 1990 (AO/90). Tal resolução, traduzida na íntegra a seguir, inclui anexos explicativos de todo o processo. A incredulidade manifestada pela maioria dos escritores presentes, que se interrogavam como se teria chegado a tal situação, justificou a posteriori tal inclusão.

O processo que conduziu à redacção da mesma Declaração teve início no inquérito realizado pelo PEN Clube Português entre os seus sócios, tendo a esmagadora maioria rejeitado o AO 90 e declarado expressamente a conveniência de uma actuação por parte da actual direcção. No encontro de Barcelona do CTDL, de 4 a 6 de Junho de 2012, os resultados desse inquérito foram relatados pela Vice-Presidente, Maria do Sameiro Barroso. Na sequência de tal partilha de preocupações por uma situação que contraria os princípios do Manifesto de Girona do CTDL, foi redigida pelo PEN Internacional a subsequente Declaração.

Durante a Assembleia Geral na Coreia, a discussão deste tema foi introduzida por uma declaração da Presidente do PEN Clube Português, Teresa Salema (delegada oficial ao Congresso com Maria do Sameiro Barroso), manifestando uma preocupação pela situação com que um número crescente de escritores e tradutores se vê confrontado. A alternativa que se coloca aos primeiros, na medida em que não se identifiquem com o AO/90, ou de deixarem que os seus textos sejam convertidos para uma ortografia que lhes é alheia, ou de não verem as suas obras publicadas, foi por todos sentida como um problema complexo. Também os tradutores que em princípio não pretendam seguir o AO/90 se vêem submetidos às imposições administrativas e comerciais, como sublinha a resolução do PEN Internacional.

Na discussão houve intervenções de colegas de vários Centros, nomeadamente por parte do Centro PEN galego, manifestando a sua afinidade na diferença linguística e reiterando o seu apoio incondicional à Declaração. Também o Centro PEN alemão repudiou firmemente a ingerência de autoridades governamentais em assuntos linguísticos de reconhecida complexidade. O presidente do Comité de Escritores para a Paz sublinhou a sua preocupação pela divisão – e possível aumento de conflitualidade – que tais medidas estão a causar entre os cidadãos portugueses. Todos sentiram ainda o carácter nocivo e desestabilizador de uma medida que fere os princípios pedagógicos da democracia, nomeadamente a intenção de contribuir para um aprofundado contacto de amplas camadas das populações com a diversidade linguística e a herança cultural.

O PEN Internacional, como sublinhou o presidente John Ralston Saul, reeleito no Congresso para um segundo mandato de 3 anos, é o único fórum mundial de escritores existente. Neste espírito compete ao PEN Clube Português, como membro do PEN Internacional, defender os princípios e as práticas da liberdade de expressão, bem como do debate esclarecido e empenhado, sobretudo quando está em causa o nosso principal instrumento de trabalho, a língua portuguesa.



domingo, 31 de março de 2013

O Manifesto de Girona
e os «fatos com-seus-medos»

Teresa R. Cadete, Público, 21.2.2013

Em Maio de 2011, os participantes do encontro anual do Comité de Tradução e Direitos Linguísticos do PEN Internacional, reunidos na cidade catalã de Girona, terminavam de redigir um pequeno manifesto que sintetizava em 10 pontos o documento muito mais extenso, até então em vigor, de defesa dos direitos das línguas, sobretudo minoritárias, em particular daquelas que estavam – e estão – ameaçadas de extinção. Pela sua importância, transcrevemos aqui este texto, que condensa as preocupações de todos os que cuidam do tecido que nos conecta quando pensamos, comunicamos, criamos, sonhamos:

1.º A diversidade linguística é um património da humanidade que deve ser valorizado e protegido.

2.º O respeito por todas as línguas e culturas é fundamental no processo de construção e manutenção do diálogo e da paz no mundo.

3.º Cada pessoa aprende a falar no seio de uma comunidade que lhe dá vida, língua, cultura e identidade.

4.º As diversas línguas e os diversos falares não são só instrumentos de comunicação; são também o meio em que os seres humanos crescem e as culturas se constroem.

5.º Qualquer comunidade linguística tem direito a que a sua língua seja utilizada oficialmente no seu território.

6.º O ensino escolar deve contribuir para prestigiar a língua falada pela comunidade linguística do território.

7.º O conhecimento generalizado de diversas línguas por parte dos cidadãos é um objectivo desejável, porque favorece a empatia e a abertura intelectual, ao mesmo tempo que contribui para um conhecimento profundo da língua própria.

8.º A tradução de textos – particularmente dos grandes textos das diversas culturas – representa um elemento muito importante no necessário processo de maior conhecimento e respeito entre os homens.

9.º Os meios de comunicação são amplificadores privilegiados quando se trata de tornar efectiva a diversidade linguística e de prestigiá-la com competência e rigor.

10.º O direito ao uso e protecção da língua própria deve ser reconhecido pelas Nações Unidas como um dos direitos humanos fundamentais.

Este Manifesto encontra-se traduzido em numerosas línguas e foi ratificado na Assembleia Geral anual do PEN Internacional, que ocorreu em Belgrado no mês de Setembro desse mesmo ano. Como vemos, não se trata apenas de uma defesa da integridade das línguas, na sua qualidade de organismos vivos, que não só palpitam mas fluem como rios. Note-se de passagem que a defesa do método directo de aprendizagem das línguas começou por ir a par da ideia de falar fluentemente uma língua. Num primeiro momento, tal método terá contribuído para libertar muitas pessoas do espartilho gramatical a que obrigava uma aprendizagem obsessivamente fixada em regras.

Se a valorização da comunicabilidade imediata é importante num primeiro momento, porém o caminho para uma aprendizagem aprofundada – sustentada – passa pela interiorização de regras. Isso pode ser feito de numerosas maneiras e sempre com o suporte da leitura em voz alta de autores consagrados, da poesia musicada (sim, sim, vivam essas lyrics que nos acompanham no dia-a-dia, graças às novas tecnologias: e experimente-se cantar ao volante sobre as palavras de um dos nossos autores de culto, também como meio seguro para evitar o cansaço). Ora tal interiorização torna-se numa verdadeira descoberta quando se cria esse tecido, essa ponte imediata, sobretudo num registo de musicalidade. Não o advogavam já os teóricos clássicos da linguagem, de Rousseau a Herder e Humboldt?

O mais profundo prazer com a língua materna, ou com outra língua que se aprende, ousaria afirmá-lo, pode sentir-se quando a sabemos integrada numa família de história e geografia específicas. E essa família é grande e antiga. Dou um exemplo da aprendizagem do alemão, língua cuja dificuldade (mas nenhuma língua é «fácil» como mascar pastilha elástica) é sentida por quem não aprendeu latim e não treinou a suspensão da respiração até chegar, nas orações subordinadas, ao fio condutor da frase e do pensamento: o verbo que exprime a acção. Aqui chegamos, quase sem nos apercebermos, ao domínio da filosofia da linguagem: toda a narrativa conseguida culmina num desfecho que terá entretanto mantido preso o ouvinte ou o leitor.

Foi precisamente Wilhelm von Humboldt (1767-1835) que se opôs ao positivismo nascente que tratava a língua como um produto reversível (ergon) e não como «um ser individual, com carácter e configuração definidos, dotado de uma força que age sobre o ânimo, e que não é destituído da faculdade de se reproduzir» (Introdução ao Agamemnon, 1816, trad. de José Miranda Justo) – ou seja, uma forma de energeia que se vai moldando nesse fluir da aprendizagem e da prática da descoberta que é sempre uma forma de tradução, de auto-recriação, mesmo dentro da mesma língua e sobretudo dentro da língua materna.

Hoje, dia mundial da língua materna, é uma data que podemos celebrar de forma serena, reflectindo, questionando. Quererá, poderá um professor privar os seus alunos de descobrir a familiaridade dessas percePções – e isso porque a terão perceBido nesse entrosamento encantatório de intuição, mnemónica, ritmo e reflexão? Quererá, poderá um tradutor – sobretudo numa edição bilingue de texto – decepar a raiz indo-europeia CT e colocar, numa linha paralela ao inglês a Ct, um mísero ato que nem sequer tem a graça explosiva que ficámos a conhecer do filme de Almodovar? Quem poderá censurar aqueles que porventura, munidos de uma caneta correctora (de preferência para escrever em acetatos), tentam reparar um mal que contudo é remediável, bastando que deputados e governantes tenham a humildade de reconhecer um erro que ficou à vista de todos o mais tardar desde o adiamento da entrada em vigor de um recorte ortográfico (sim, porque «acordo» é pura ficção)? E sabemos que os brasileiros, a fazerem um «acordo», fá-lo-ão uma vez mais à sua maneira, como em 1955?

Em Setembro de 2012, no Congresso do PEN Internacional na Coreia do Sul, os delegados dos 89 Centros presentes aprovaram por unanimidade a resolução redigida pelo Comité de Tradução e Direitos Linguísticos. Devo sublinhar que o Centro português não tomou parte na redacção da mesma – apenas apresentou o problema, sobre o qual os redactores se debruçaram, e traduziu o texto. Este pode ser lido através do link http://proximidade.penclubeportugues.org. Interessante foi, neste contexto, a incredulidade dos presentes – anglófonos, francófonos, hispanófonos e outros – e a veemência com que afirmaram que tal ocorrência seria impossível nos seus países.

Vamos acreditar que estamos num regime totalitário, como um discurso acordista fundamentalista, usando tortamente o programa Lince já em si uma máquina de produzir erros? Tratando a língua como um ergon, alega-se «factos consumados» quando na realidade se joga com receios atávicos, com «fatos com-seus-medos» por parte de pessoas que não gostam «daquilo» mas acham que têm de aplicar «aquilo» no quotidiano, sem saberem os seus direitos constitucionais? Não existirão razões de sobra, expostas por especialistas qualificados, que provam a barbaridade imposta pelo desacordo ortográfico? Não estará aberta a possibilidade de usar meios jurídicos para o travar, mas não seria preferível uma corajosa vontade política que o revogasse?