Ele
cita-o permanentemente. Ele combate-o sem descanço. Ele de modo nenhum o
considera como um mito mas como um ser real e como o inimigo mais dissimulado
da Igreja.
Sandro Magister
(Texto em francês e inglês)
Dans
la prédication du pape François, il y a un sujet qui revient avec une fréquence
surprenante: le diable.
Cette
fréquence est équivalente à celle des mentions de ce même sujet dans le Nouveau
Testament. Mais même si l’on tient compte de ce point, la surprise subsiste. Ne
serait-ce qu’en raison du fait que le pape Jorge Mario Bergoglio se
différencie, par ses références continuelles au diable, de la prédication
actuellement prédominante dans l’Église: ou bien elle ne parle pas du diable,
ou bien elle réduit celui-ci à une métaphore.
Ou
plutôt la minimisation du diable est si répandue qu’elle projette son ombre sur
les propos mêmes que tient le pape à ce sujet. Jusqu’à maintenant, l’opinion
publique, qu’elle soit catholique ou laïque, a enregistré cette insistance du
pape à propos du diable avec insouciance ou, au mieux, avec une indulgente
curiosité.
Or
une chose est certaine: pour le pape Bergoglio, le diable n’est pas un mythe,
mais une personne réelle. Dans
l’une des homélies matinales qu’il prononce à la chapelle de la Domus Sanctæ
Marthæ, il a affirmé que non seulement il y a une haine du monde envers Jésus
et envers l’Église, mais que, derrière cet esprit du monde, il y a «le prince
de ce monde»:
«Par
sa mort et sa résurrection, Jésus nous a libérés du pouvoir du monde, du
pouvoir du diable, du pouvoir du prince de ce monde. L’origine de la haine,
c’est ceci: nous sommes sauvés et ce prince du monde, qui ne veut pas que nous
soyons sauvés, nous hait et il fait naître la persécution, qui a commencé dès
les premiers temps de Jésus et qui continue encore aujourd’hui».
Face
au diable, il faut – affirme le pape – réagir comme l’a fait Jésus, qui «a
répondu avec la parole de Dieu. On ne peut pas dialoguer avec le prince de ce
monde. Le dialogue est nécessaire entre nous, il est nécessaire pour la paix,
c’est une attitude que nous devons avoir entre nous, pour nous écouter, pour
nous comprendre. Et il faut qu’il soit constamment maintenu. Le dialogue naît
de la charité, de l’amour. Mais on ne peut pas dialoguer avec ce prince; on
peut seulement répondre avec la parole de Dieu qui nous défend».
Lorsqu’il
parle du diable, François montre qu’il a une vision très claire des fondements
bibliques et théologiques concernant celui-ci.
Et
c’est justement pour nous rafraîchir la mémoire à propos de ces fondements que
le théologien Inos Biffi est intervenu dans «L’Osservatore Romano» du 4 mai,
avec un article qui récapitule la présence et le rôle du diable dans l’Ancien
et dans le Nouveau Testament, aussi bien en ce qui est révélé et manifeste
qu’en ce qui appartient encore à un «panorama caché» et en définitive aux «voies
impénétrables» de Dieu.
Cet
article est reproduit ci-dessous et il se termine sur une critique de
l’idéologie actuellement prédominante qui «banalise» la personne du diable.
Une
idéologie contre laquelle Bergoglio entend rappeler tout le monde à la réalité.
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Francis
and the Devil
He
refers to him continually. He combats him without respite. He does not believe
him to be a myth, but a real person, the most insidious enemy of the Church.
Sandro
Magister
In
the preaching of Pope Francis, there is one subject that returns with
surprising frequency: the devil.
It
is a frequency on a par with that with which the same subject recurs in the New
Testament. But in spite of this, the surprise remains. If for no other reason
than that with his continual references to the devil, pope Jorge Mario
Bergoglio parts ways with the current preaching in the Church, which is silent
about the devil or reduces him to a metaphor.
In
fact, the minimization of the devil is so widespread that it casts its shadow
over the very words of the pope. Public opinion, both Catholic and secular, has
so far met this insistence of his on the devil with indifference, or at the
most with indulgent curiosity.
One
thing, however, is certain. For pope Bergoglio, the devil is not a myth, but a
real person. In one of his morning homilies in the chapel of the Domus Sanctae
Marthae, he said that not only is there a hatred of the world for Jesus and the
Church, but that behind this spirit of the world is «the prince of this world»:
«With
his death and resurrection, Jesus has ransomed us from the power of the world,
from the power of the devil, from the power of the prince of this world. The
origin of the hatred is this: we are saved and that prince of the world, who
does not want us to be saved, hates us and gives rise to the persecution that
from the earliest times of Jesus continues until today.»
One
must react to the devil – the pope says – as did Jesus, who «replied with the
word of God. With the prince of this world one cannot dialogue. Dialogue is
necessary among us, it is necessary for peace, it is an attitude that we must
have among ourselves in order to hear each other, to understand each other. And
it must always be maintained. Dialogue is born from charity, from love. But
with that prince one cannot dialogue; one can only respond with the word of God
that defends us.»
In
speaking of the devil, Francis demonstrates that he has very clearly in mind
his biblical and theological foundations.
And
precisely for a fresh understanding of these foundations, «L’Osservatore Romano»
of May 4 published an article by the theologian Inos Biffi that reviews the
presence and role of the devil in the Old and New Testament, both in that which
is revealed and manifest and in that which still belongs to a «hidden panorama»
and in a definitive manner to the «inscrutable ways» of God.
The
article is reproduced below, and concludes with a criticism of the current
ideology that «trivializes» the person of the devil.
The
ideology against which Bergoglio wants to call everyone back to reality.
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